Les entreprises en difficultés de petite ou moyenne taille trouvent rarement un appui effectif auprès des institutions publiques, même si les Tribunaux de Commerce (TC) peuvent à un certain moment être sollicités pour apporter une aide non négligeable à la résolution de leurs problèmes. La plupart d'entre elles, pour ne pas dire la quasi totalité, ne connaissent pas le rôle du TC. Et il est presque toujours trop tard quand elles se présentent devant le TC, elles sont en liquidation judiciaire.

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L'idée de constituer une tontine pour aider ponctuellement les TPE et PME en difficultés vient de l'observation des solutions de micro-crédit répandues en Inde, Asie et Afrique qui permettent à de nombreuses petites structures de passer les caps difficiles, de se lancer sur de nouveaux marchés et d'asseoir une viabilité économique et une organisation pérenne. Cette pratique, multicentenaire, a beaucoup aidé le domaine du commerce équitable ainsi que les artisans locaux des régions défavorisées.

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Les tontines sont des systèmes d'épargne collective où un groupe de personnes cotise régulièrement. Ensuite, les fonds sont distribués à tour de rôle aux membres, souvent par un tirage au sort. Un bon moyen d'épargner ou d'obtenir des fonds rapidement sans passer par la case « banque ». Le principe de la tontine est donc simple.

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La Nouvelle Entreprise reprend la philosophie de ce système et l'adapte au contexte français pour aider les entreprises en besoin ponctuel de trésorerie, soit dans le cadre de difficultés passagères ou pour les aider dans leur développement.

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Premièrement la notion de territoire est fondamentale, d'une part pour identifier ses entreprises et l'effort de solidarité nécessaire donc la cohésion du groupe, d'autre part pour ne pas avoir un trop grand nombre  d'entreprises qui nuirait à la gestion de la tontine. Seule une région culturellement unifiée où les entreprises possèdent un atavisme commun pourra réussir à les faire s'engager. Il y a un effort à faire pour reconstituer l'histoire régionale. Des territoires comme le Beaujolais, la Vendée, le Berry, etc. offrent un terreau propice.

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Ensuite, cette région doit avoir suffisamment de participants diversifiés (grandes entreprises GE, PME, TPE) pour constituer une épargne abondante. Si on considère le Beaujolais, on dénombre environ 8000 entreprises très diversifiées selon leur taille. En prenant un ticket moyen de 500 € par entreprise, on obtient une tontine de 4 millions d'euros pour la première année qui ne fera qu'augmenter au fil des années.

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